PRéSENTATION

 
 
 

Présentation géographique et historique

La ville est située dans la région Centre-Val de Loire, dans le département de l’Indre : c’est une des Portes du Parc Naturel Régional de la Brenne.
Elle est bordée par la Creuse. Elle compte 1 800 habitants : les galtois et galtoises.


Un peu d’Histoire :

Saint-Gaultier tire son origine de Gaultier, fils d’un chevalier charentais, né à Confolens  vers 990. Une quarantaine d’années plus tard, devenu religieux, celui-ci est nommé prieur de l’abbaye de Lesterps située près de Confolens et constituée de chanoines réguliers vivant sous la règle de Saint-Augustin.

 À la suite d’une rivalité entre le comte de la Marche et le seigneur de Chabanais, l’abbé Gaultier reçoit en don une terre située près d’un gué supposé être l’emplacement actuel de la ville de Saint-Gaultier. Vers 1060, il y envoie  quatre chanoines de l’abbaye de Lesterps dans le but d’y bâtir un prieuré. Une chapelle et un bâtiment d’habitation sont d’abord construits.  Gaultier meurt en 1070 sans avoir vu son œuvre achevée. Il sera canonisé trois ans plus tard.

Alentour, une petite communauté villageoise s’est installée qui prend le nom de Saint-Gaultier.

À la fin du XIe siècle et au XIIe siècle, la chapelle subit de nombreuses modifications pour devenir une belle église romane. Un prieuré  édifié perpendiculairement à celle-ci va être agrandi progressivement à partir de cette époque et ce jusqu’au XIXe siècle. Le lieu devient un collège religieux  à partir de 1740 puis  un petit séminaire de 1770 à 1791 et de 1817 à 1906. Ce dernier est doté d’une vaste chapelle consacrée en 1871. Mais la loi de séparation de l’Église et de l’État transfère les bâtiments  à l’État. Y est alors créé un établissement d’enseignement public de second  degré qui le restera sous des statuts divers jusqu’à aujourd’hui.

Deux châteaux sont présents sur le territoire de Saint-Gaultier : le château de Lignac, vraisemblablement une forteresse aux origines très anciennes où Henri de Navarre, futur Henri IV, a séjourné en mars 1589 et le château de Condé, bâti au XVe siècle et constitué de trois tours dont deux existent toujours.

Au XVIe siècle, les habitants de Saint-Gaultier fortifient leur ville en construisant des remparts percés de quatre portes pour en contrôler les accès. Il n’en reste aujourd’hui que quelques vestiges.

Sous la Révolution, Saint-Gaultier change de nom et devient Rochelibre du 23 frimaire an II (13 décembre 1793) au 21 pluviôse an III (9 février 1794).

La ville connaît un développement important à partir du XIXe siècle. Sa population s’accroît considérablement (1605 habitants recensés en 1836, 1811 en 1856, 2003 en 1872, 2539 en 1886), et se fixe hors les murs des remparts. De nombreux commerçants et artisans sont installés, l’industrie de la chaux et la confection sont source d’une activité intense. La construction de la voie ferrée et de la gare en 1889 y contribue. Un pont routier, solide et résistant aux crues contrairement à ses prédécesseurs, enjambe  la Creuse à partir de 1883 et permet de se rendre facilement sur la rive gauche et à Thenay.

La Première Guerre mondiale touche la commune bien que située loin des zones de combats. Plus de 100 noms sont inscrits sur le monument aux morts érigé en 1921 sur la place de l’Hôtel de ville, autant d’hommes tragiquement disparus. Au début du conflit, un camp de concentration est installé dans la salle des fêtes de l’École supérieure où sont logés dans des conditions précaires un groupe de prisonniers austro-hongrois.

La Deuxième Guerre mondiale voit en ses débuts l’arrivée de nombreux réfugiés du nord et de l’est de la France. Le 22 juin 1940, les ponts sont en partie détruits par les soldats du Génie pour arrêter la progression de l’armée ennemie ; ils seront rapidement reconstruits. Mais c’est surtout deux drames qui marquent cette période : le 19 juin 1940, un bombardement ennemi fait deux victimes, une jeune fille, interne à  l’École supérieure, est tuée  et une autre grièvement blessée ; quatre ans plus tard, en juin 1944, sept résistants galtois sont arrêtés et assassinés par les nazis à Miran, lieu-dit de La Pérouille, et deux maquisards sont fusillés aux Lorets, commune de Nuret-le-Ferron.

L’après- guerre et les trois décennies qui suivent sont une période florissante. La cité qui compte plus de 2000 habitants est animée et active au niveau économique, elle s’étend essentiellement au nord-ouest avec la construction d’un habitat collectif et de nombreux pavillons. La belle saison voit l’arrivée de touristes fréquentant la ville et profitant des charmes des bords de Creuse.

Voilà ainsi résumée l’histoire de notre petite cité qui ne manque ni d’intérêt ni d’attrait.

  

Madeleine JARRY

S.E.H.C.S.-G.

Société d’Études Historiques du Canton de Saint-Gaultier